Le LaM se fait une spécialité de l'art brut et, semble-t-il de l'art suisse aussi. Car après Adolf Wölfli et Meret Oppenheim, c'est à Aloïse Corbaz de connaître les honneurs d'une exposition temporaire.

A travers trois grands actes, le visiteur s'interroge : Aloïse Corbaz, qui a passé la majeure partie de sa vie en hôpital psychiatrique, était-elle vraiment folle ou simplement fantasque ? S'est-elle inspirée de certaines oeuvres de Matisse ou Fernand Léger ? Les réponses apparaissent au fil des galeries et des quelque 250 pièces présentées. En point d'orgue : le Cloisonné de théâtre, rouleau de papier de 14 mètres de long, la « sixtine de l'art brut ».. Pour ce focus, le musée a choisi de présenter ce long rouleau sur un podium, laissant ainsi le visiteur remonter l'histoire de la vie amoureuse, au combien décevante, chaotique et pourtant si liée à son art coloré et naïf, d'Aloïse...