Italie : les deux policiers qui ont abattu Anis Amri récompensés

La mutation de Luca Scatà et Christian Movio est «une reconnnaissance pour un acte extraordinaire».

Christian Movio, l'un des deux policiers, avait lui reçu une balle à l'épaule après un échange de coups de feu avec Anis Amri.
Christian Movio, l'un des deux policiers, avait lui reçu une balle à l'épaule après un échange de coups de feu avec Anis Amri. AFP/Polizia di Stato

    Un mois et demi après avoir abattu près de Milan Anis Amri, l'auteur présumé de l'attentat de Berlin, Luca Scatà et Christian Movio ont bénéficié d'un transfert dans d'autres villes, selon RaiNews. Décidée par le ministère de l'Intérieur, la mutation de ces deux policiers jusqu'ici en fonction au commissariat de Sesto San Giovanni, au nord de Milan, est une «reconnaissance pour un acte extraordinaire», d'après des sources policières citées par le site d'information italien. Le site précise que «les aspirations légitimes des deux policiers ont été facilitées».

    Luca Scatà, 29 ans, policier d'origine sicilienne encore en formation, et son partenaire Christian Movio, 36 ans, avaient interpellé Anis Amri le 23 décembre pour un contrôle d'identité, alors qu'il marchait de façon suspecte devant la gare de Sesto San Giovanni. Un échange de tirs avait suivi, au cours duquel Luca Scatà avait tiré à deux reprises sur Anis Amri, le touchant mortellement, après que celui-ci eut ouvert le feu dans sa direction. Christian Movio avait lui reçu une balle à l'épaule.

    Les policiers rattrapés par la polémique 

    Aussitôt célébrés en héros par toute l'Italie, les deux agents avaient été encensés sur les réseaux sociaux, et certains internautes avaient réclamé qu'ils soient décorés par le gouvernement. Ils avaient été publiquement remerciés par le chef du gouvernement Paolo Gentiloni et le ministre de l'Intérieur Marco Minniti.

    Le temps des louanges a rapidement laissé la place à celui de la polémique, avec la découverte de messages à caractère raciste ou nostalgique de la période fasciste postés par les deux policiers sur internet. Luca Scatà avait notamment publié sur Instagram des photos de Benito Mussolini et un selfie avec le salut romain, main tendue. Une surveillance policière avait été mise en place pour leur protection et celle de leurs proches.